A la demande d'une copine du net, je vous raconte comment j'ai fait pour dépasser si vite et apparemment aussi facilement des expériences douloureuses, comme le viol.
J'ai une petite caractère quand même assez bien trempée, lol! A grand désespoir de mes parents. Je ne laisse personne le contrôle sur moi....(bien sur c'est arrivé que j'étais amoureuse des "mauvaises" personnes et que temporairement je me suis laissée influencer....mais ça aussi, vite oublié par la suite)
Bref, le viol....en soi le viol est un acte qu'on nous fait contre notre volonté....ça commence par ça. Le viol en soi, l'acte physique en elle même, ne dure que quelque temps....c'est horrible pendant ce temps là, je ne nie aucunement l'acte en elle même, mais la personne qui nous l'a fait subir, n'a ce pouvoir sur nous que pendant le temps que l'acte se passe....
Personnellement, après les viols que 'jai subi (inutile de rentrer dans les détails, un viol est un viol, peu importe comment cela se passe) de par mon système de penser de l'époque déjà, c'était fini.
Je me prenais une bonne douche (pendant quelques heures néanmoins) et ensuite je reprenais ma vie d'avant. (bien sur avec un souvenir de viol en plus, sur lequel j'allais devoir travailler un peu, mais néanmoins, c'était un souvenir, c'était hier, pas aujourd'hui)
Bien sur, les pensées venaient, du style: "cela n'aurait jamais du se faire!" ou bien: "il n'avait pas le droit!"
Mais chose est, que cela s'est fait....et que penser de cette façon n'y changeait rien du tout....
Cette chose là, je l'avais vite compris...j'avais vite vu, inconsciemment, que quoi que j'en pense, si injuste que je puisse trouver cela, la chose s'est fait et toutes les pensées du monde n'y changeraient rien.
Donc tant qu'à faire, chaque fois que ces pensées se présentaient dans ma tête, je voyais leur inutilité et je me mettais à penser à autre chose.
Le mec avait peut être eu son moment, mais je refusais de lui donner plus de pouvoir sur moi que ce moment là.Il a peut être eu mon corps, mais ma tête m'appartient!!! non mais!!!!
Vous allez trouver cela peut être choquant comme comparaison, mais cette tactique je l'ai souvent utilisé dans ma vie, pour arrêter la clope, la drogue ou que sais-je....
J'avais vite compris que ce n'est pas le mec qui a le pouvoir dans ma tête, mais moi!
Et que je peux remplacer mes pensées....qui bien sur, venaient hein? Je ne suis pas un extraterrestre;...les pensées qui criaient à l'injustice, (ou dans le cas des clopes ou drogues, des pensées de "besoin") venaient dans ma tête, et avec les pensées, venaient inlassablement, des émotions....faut comprendre qu'avant chaque émotion, il y a une pensée qui l'a déclenche, si subtile soit elle...
Mais avec le temps, chaque fois que je cessais de nourrir cette pensée (en me laissant m'entraîner par elle, jusqu'à dans les émotions) et que donc je changeais de pensées, plus longtemps cette pensée s'éloignait de moi.
C'est un peu comme un enfant....il demande des bonbons....plus que j'en donne, plus souvent il va revenir....si j'arrête de lui en donner....il va revenir, voir si cette fois ci je lui en donne encore...mais au fur et à mesure qu'il voit que "non, pas de bonbons!!" un jour il cesse de revenir.
Et bien, les pensées c'est ça.
Le mec, m'a violé pendant un moment. Mais à chaque fois que je revis cet instant dans ma tête....c'est moi même qui me viole, pas lui. ET cela je ne me permettais pas. Chuis pas masochiste, hein?!!!
Donc, comme les pensées peuvent être collantes, je m'occupais....(et cela compte autant pour quand je voulais arrêter la drogue par exemple) Il faut un petit peu d'entraînement, mais l'envie de survie était bien plus fort que l'envie de me laisser violer et violer dans ma tête, question de connaître ses priorités madame ;)
La pensée survient...(et immanquablement l'émotion douloureuse.....) et donc, je changeais de pièce, j'allais me servir un verre d'eau, ou j'allais appeler quelqu'un, ou j'allais aux toilettes....ou bien, je m'imaginais une chose que j'aime bien...et petit à petit ces pensées prenaient plus de temps avant de revenir....et l'impact des émotions aussi diminuait...jusqu'au jour où je pouvais me le remémorer si je voulais, et encore, il n'y avait plus aucune émotion attachée à ces pensées....
Haïr quelqu'un ou une situation, ne fait pas de mal à cette personne, mais à nous mêmes. Pourquoi vouloir nous punir en plus de ce que nous avons vécue? Non, c'est bête, il est plus logique de s'en servir comme expérience qui nous a rendue plus forte....on va pouvoir aider les autres, quand nous trouvons le chemin vers la guérison, et cette expérience du coup change de visage...devient même lumineuse, car ce n'est qu'un souvenir, rien d'autre....un souvenir qui nous aide à évoluer...à mieux comprendre des mécanismes en nous. Et bizarrement, même de comprendre en quelque sorte le violeur.....Car pour agir de cette sorte....il ne peut pas être une personne heureuse, même si il fait semblant...
Quelqu'un qui vit le plein bonheur, n'est pas capable de faire du mal à autrui....le violeur, aggresseur ou même le terroriste, à l'intérieur, il vit déjà dans l'enfer de ses propres pensées....et il l'extériorise en faisant du mal/
Mais nous pouvons transformer le mal en bien. C'est ça le pouvoir que nous ayons, suffit de le voir et de le vouloir....il y a de la lumière en nous, et nous l'avons oublié....et éteint, parce que nous croyons injustement que d'autres pouvaient avoir du pouvoir sur nous...et beh non! Nous vivons dans notre tête et eux dans la leur!! ouffe!!
Maintenant, reprenez ce pouvoir, retrouvez l'interrupteur et allumez cette lumière pour briller!!!