Depuis toute petite je m’intéressais à la spiritualité et par conséquent logiquement au travail sur soi. Tous ces livres et tout ce travail sur moi, m’a emmené vers un livre de Thom Hartmann…. »Les dernières heures du soleil ancestral »….
Faut comprendre que malgré tout, la nature des choses, je n’y comprenais pas encore beaucoup, l’écologie n’était pas un mot que je connaissais et les gens de Greenpeace et autres grimpeurs d’arbres, étaient pour moi des baba cools, bien loin de mon monde à moi, où l’on jetait tranquillement, sans se poser des questions, la canette de coca par la fenêtre de la voiture en plein nature ! (car cela donne travail aux gens qui nettoient la route, était l’excuse de mon ego !)
Je venais juste d’avoir mon premier fils quand je suis tombée sur ce livre….et je l’ai dévoré. C’était comme si toutes les pièces du puzzle finalement tombaient en place ! Je voyais le lien entre les choses ! Je sais que c’est d’une naïveté théâtrale, mais je n’avais vraiment pas compris à quoi servait un arbre et pourquoi il y avait tous ces gens qui se battaient pour le foret amazonien, en quoi c’était important de se battre pour des arbres ?
C’était tout juste quelques années avant que « le mode » pour l’écologie commençait à prendre forme dans les médias.
J’ai drastiquement changé de comportement. Je passais mes journées, entre les biberons et les couches, et internet pour trouver des réponses à toutes ces questions qui me venaient à l’esprit. J’ai trouvé plein de blogs, plein de sites, de livres…j’étais insatiable ! Je voulais tout comprendre, tout tester ! Dehors la malbouffe, cherchons des magasins Bio….(mais il n’y en avaient pas encore beaucoup !!) j’ai commencé à apprendre à comment fabriquer son propre papier, produits ménagers, lessive, shampooing, crèmes….j’ai tout testé, tout voulu apprendre, extrême, avant de trouver un juste équilibre et aussi, quand c’est devenu à la mode, j’ai pu opter pour des produits écologiques plus facilement.
A partir de ce livre, je suis arrivée au livre de Tim Robbins ; « a diet for a new america » (je l’ai lu en anglais, car la version française « se nourrir sans faire souffrir » était déjà plus disponible en France) et après trois pages, j’étais en plus devenue végétarienne. Que des changements ! Surtout qu’en France il n’y a presque rien pour remplacer la viande, à part des steaks de soja que personnellement je trouve immangeable, et le tofu-sans-gout.
J’ai de la chance d’être d’origine Hollandaise, et par conséquent je faisais mon dealer » de produits simili carne, et à chaque fois que j’allais visiter ma famille, je revenais en France avec le coffre de la voiture rempli de remplaçants. Bien sûr que la cuisine végétarienne est extrêmement riche, et on n’a pas besoin de ces produits, mais au début on se sent un peu perdu…. En plus, comme ces remplaçants sont tellement bons, en Hollande beaucoup de familles, non-végétariens, en mangent régulièrement, pour une question de santé ou bien pour l’écologie, car maintenant tout le monde sait quand même que pour produire un kilo de bœuf, il faut énormément de céréales, et par conséquent 10.000 litres d’eau douce !! Ce n’est plus possible de continuer comme ça ! Il y a des pays où les gens n’ont rien à boire et nous nous gavons avec du bœuf à chaque repas !
Juste avec les céréales qu’une vache mange durant sa courte Vie avant l’abattoir, on pourra déjà nourrir une famille pendant un an ! Je sais bien que pas tout le monde veut ou peut devenir végétarien, mais on pourra bien en manger moins, non ? Plus qu’on avance dans le temps, plus qu’on consomme de la Viande ; dans le temps de mes grands-parents, on en mangeait qu’une seule fois par semaine, et c’était une fête, on l’appréciait vraiment. Maintenant, la vache est morte et même sa mort ne sert à rien, car on n’a même plus de gratitude pour sa chair….
Je ne pense pas qu’on peut gouverner un peuple, si on n’aime pas…vraiment. Et par aimer, je veux dire respecter chaque être, à deux ou à 4 pattes. On caresse son chien le soir, on lui parle, et on sait qu’il a de l’amour pour nous. Et oh ! Quel horreur ! En Chine ils mangent des chiens ! Quelle honte ! Mais quelle différence entre un chien ou un petit veau ? Ou un petit agneau qui vient à peine de naitre ? N’ont-ils pas des émotions, pensez-vous ? Ne connaissent-ils pas de la douleur ?
Existe-t-il quelque chose comme un abattoir « humaine » ? Peut-on tuer « humainement » ? Peut-on par conséquent aussi violer une fille « humainement « ? Ce ne sont que des excuses de l’ego, qui veut continuer tranquillement à manger de la chaire animale, par gout, facilité et aveuglement volontaire.
On est omnivores !
Oui, c’est vrai on peut manger les deux…(même si nos intestins sont de la même longueur des herbivores et non pas des carnivores, et même si nos dents sont faites comme des herbivores et nos mâchoires aussi…et même si la viande nous donne une acidité que seul le phosphore peut enlever…et le phosphore se trouve dans nos os ! Par conséquent le phosphore de nos os, enlève l’acidité des produits animales, et le reste du calcium part avec les urines….et voilà pourquoi on a tant d’ostéoporose et autres maladies des os….et cardiovasculaires, etc etc, mais hè, qui compte ???) mais on a aussi une chose de plus ; la conscience et le libre arbitre. On a le choix, contrairement aux animaux…on peut avoir pitié et décider de ne plus en manger….nous, on peut.
Mais avons-nous cette conscience ?
L’écologie est devenue une style de Vie, et je me sens tellement mieux d’apprécier les choses ! C’est une vraie challenge que de trouver des nouvelles astuces, des créer des couches lavables avec mes propres mains, de créer son propre papier avec les enfants, de faire un piquenique en plein nature, et ensuite de passer du temps avec les enfants au chasse au trésor (on appelle ce jeu comme ça, c’est qui peut trouver le plus de choses à ramasser que les autres gens ont jeté par terre dans la forêt)
De faire du troc avec des amis, ce qui crée des liens en même temps, de prendre du temps de vraiment apprécier le gout d’une pomme Bio….il y a tellement d’exemples que je pourrai citer, mais ce que je veux exprimer est l’enthousiasme. On peut toujours choisir de voir le verre moitié vide ou moitié plein…j’opte pour le plein.
Et par conséquent, au lieu de le voir comme une contrainte de devoir recycler mes déchets, je le vois comme un jeu !